Cette décision intervient après le licenciement de 800 marins de P&O Ferries le 17 mars. Cette restructuration massive – P&O Ferries comptait jusqu’ici 3 000 employés – a suscité une vive émotion dans le royaume, d’autant que ces licenciements ont été annoncés sans préavis, via une vidéo pré-enregistrée sur Zoom. La compagnie de ferries, propriété de DP World, un opérateur portuaire basé à Dubaï, a justifié son geste par des pertes financières insurmontables et n’a pas caché son intention d’embaucher des intérimaires, rémunérés en-dessous du salaire minimum, à environ 5,50 livres de l’heure (6,49 euros), pour continuer à fonctionner. Cette attitude a été fustigée par l’exécutif qui a convoqué le patron de P&O Ferries, Peter Hebblethwaite, pour le sommer d’annuler ces licenciements, ce qu’il a pour l’instant refusé. Dans le même temps, pour s’assurer qu’une telle situation ne se reproduise plus, le gouvernement a annoncé, le 28 mars, une future loi qui imposera à tous les opérateurs de ferries utilisant les ports britanniques de payer au moins le salaire minimum légal, établi à 9,50 livres de l’heure (11,21 euros) à partir du 1er avril. Jusqu’ici, un vide juridique permettait aux opérateurs de ne pas respecter le salaire minimum britannique si leurs bateaux étaient enregistrés à l’étranger. Des mesures vont «garantir la protection des marins contre ce type d’action», a promis le ministre des Transports, Grant Shapps.
Grande-Bretagne : une loi pour contraindre les compagnies de ferries à verser le salaire minimum légal
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