Comité européen de Verizon suite et peut être fin. Sauf revirement en appel, ce comité très actif sur le terrain judiciaire (v. nos articles n°12166 et 11716) ne pourra plus agir en justice, une décision du CAC (Central arbitration committee, qui traite en première instance des contentieux sur les droits collectifs), publiée aujourd’hui 18 janvier (ici), affirmant que l’accord instituant cette instance avait expirée le 19 octobre 2020 et que le comité ne pouvait plus donc plus agir en justice. La raison ? Les dispositions de cet accord ne sont pas assez clairement formulées pour en déduire que ce dernier reste en vigueur au-delà de la date d’expiration prévue si aucun accord n’était trouvé. En toile de fond, le Brexit. Le groupe américain des télécommunications a donc profité de cette expiration pour transférer la représentation de direction centrale en Europe du Royaume-Uni à l'Irlande et du défaut d’accord pour placer son futur CE européen sous les prescriptions subsidiaires de ce pays. Le CE européen n’a plus la capacité d’agir, mais les juges du CAC évoquent du bout des lèvres, à la fin de leur décision, que rien n’interdit de contester en justice les conséquences de l'expiration de l’accord (peut-être l’application d’office des prescriptions subsidiaires irlandaises ?), dont l'exclusion des salariés britanniques du comité européen, qui était un des autres enjeux de ce litige.
Le contentieux porte sur un accord renégocié en 2016, valable 4 ans. En octobre 2019, la direction a évoqué son intention de transférer sa direction centrale en Irlande et pour cela de démarrer le processus de renégociation prévu par l’accord, qui au demeurant arrivait à expiration le 19 octobre 2020. Les négociations se sont poursuivies sans succès jusqu’à la dernière minute. Le 19 octobre 2020, la direction américaine désignait le siège irlandais comme sa nouvelle représentation de direction
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