Dans son discours, la patronne des patrons a reconnu que les lignes directrices adoptées par les confédérations syndicales (v. dépêche n°080377) est un « point de départ important », mais elle a aussitôt souligné les éléments de désaccord: « Beaucoup de ces propositions ne sont pas acceptables, comme celle d’indexer les rémunérations sur les prix», ou encore celle sur le développement de la convention collective territoriale qui aboutirait à « un alourdissement des niveaux conventionnels ». A propos de la revendication des syndicats d’un nouvel outil de revalorisation des salaires, elle a souligné que si, dans les dix dernières années, le coût du travail en Italie a suivi la moyenne européenne, cela n’a pas été le cas pour la productivité. L’Italie aurait perdu dix points par rapport à la moyenne européenne. D’où l’urgence de rattraper le retard afin de « concilier croissance et emploi, compétitivité et augmentation des salaires ». Pour y parvenir, Mme Marcegaglia a une certitude : « il faut alléger la convention collective nationale pour donner plus d’espace à la rémunération liée à l’augmentation de la productivité et aux résultats de l'entreprise ». En clair, privilégier l’accord d’entreprise.
Lors de son discours d’investiture prononcé le 22 mai, Emma Marcegaglia, la nouvelle présidente de la Confindustria, a donné une première réponse aux lignes directrices adoptées par les trois confédérations syndicales sur la réforme du modèle conventionnel (v. dépêche n°080377). Elle propose plutôt d’alléger les conventions collectives nationales et de laisser plus de marge aux accords d’entreprise pour lier les augmentations de rémunération à la productivité et aux résultats. (Réf. 080434)
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