Les restructurations passent davantage par des baisses de salaire, des plans de « départs volontaires » de salariés approchant l’âge de la retraite que par des licenciements. « Ce manque de souplesse dans la gestion des ressources humaines des entreprises nippones ont au moins le mérite de constituer une mince forme de protection de certains salariés contre les licenciements. En même temps, leur précarisation constante est certainement l’un des plus grands problèmes auquel doit faire face le Japon ». C’est l’analyse de Yoshio Higuchi, professeur d'économie du travail à l'Université Keio et le responsable d'une commission gouvernementale sur la réforme du marché du travail qui prédit que les restructurations qui impliquent des licenciements « vont progresser» sous la pression du concurrent chinois.
La prix du contrat social. Depuis les années 20 et jusqu’à la fin des années 80 avant l’éclatement de la bulle économique, l’Archipel avait construit son marché du travail sur la base de l’emploi à vie. L’entreprise s’engageait à conserver le salarié jusqu’à l’âge de la retraite, à savoir 60 ans. Dans ce contrat « moral » l’entreprise apportait la sécurité de l’emploi, la garantie d’une rémunération et d’une formation continue tandis que le salarié apportait son adhésion et une fidélité...
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