Les secteurs de l’automobile et de la construction ne pourront pas reprendre leurs activités dans l’Etat de Puebla, comme le permet un protocole émis récemment par le gouvernement fédéral et qui autorise, depuis le 18 mai, le redémarrage progressif des activités économiques dites « essentielles ». Dans un décret publié vendredi 22 mai, le gouverneur de l’Etat de Puebla, Luis Miguel Barbosa (Morena, parti présidentiel), estime que la reprise de l’industrie automobile et du secteur de la construction, qui emploient près de 160 000 personnes, entraînerait « un risque exponentiel de contagions et de morts qui satureraient le système hospitalier » : « les conditions sanitaires ne sont pas réunies pour permettre la reprise des activités des industries automobile et de la construction » conclut ce décret en vigueur « jusqu’à ce que les conditions sanitaires permettent le redémarrage de l’activité ». Lundi 25 mai, le géant automobile Volkswagen, qui possède deux sites dans l’Etat de Puebla, s’est dit prêt à engager un recours en justice afin de pouvoir redémarrer ses usines, tandis que l’Association Mexicaine de l’Industrie Automobile (AMIA) réclamait le retrait de ce décret polémique pour ne pas entraver la reprise de l’industrie automobile. Le secteur automobile, constructeurs et sous-traitants, représente 9,4% du PIB de l’Etat de Puebla et constitue un secteur clé de l’économie mexicaine, alors que le nouvel accord de libre-échange de l’Amérique du nord doit entrer en vigueur le 1er juillet prochain.
Mexique : contre l’avis du gouvernement fédéral, l’Etat de Puebla freine la reprise de l’industrie automobile
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