59 % des actionnaires de Shell ont refusé des bonus aux directeurs de la multinationale pétrolière néerlando-britannique pour 2008. La colère est montée, gagnant les investisseurs institutionnels, car pour la deuxième année consécutive, le conseil d’administration de Shell s’est proposé de s’octroyer des bonus substantiels, en principe liés à des critères de performances, alors que les objectifs du groupe n’ont pas été remplis. En termes de performances boursières, Shell se classe quatrième en 2008, derrière ses grands concurrents. Il s’agit d’un tournant important aux Pays-Bas, où Shell représente un pan important de l’économie nationale, si important que le groupe et son PDG s’estimaient à l’abri de l’allergie aux gros salaires qui s’est déclarée depuis le début de la crise financière. C’est aussi un camouflet sérieux pour Jeroen van der Veer, le PDG le mieux payé des Pays-Bas et l’un des plus rémunéré d’Europe (plus de 9 millions d’euros en 2007 et 8,7 millions d’euros en 2008). Jeroen van der Veer devrait quitter son poste en juin prochain sans sa rituelle prime, qui représente jusqu’à 4,5 fois son salaire fixe annuel. "Ce genre de pratique très agressive est observée dans la sphère Internet ou dans la biotechnologie, mais ne nous paraît pas appropriée dans une industrie arrivée à maturité", commente Nicolai Knop, un consultant néerlandais de Shareholder Service, une société de conseil aux actionnaires ayant recommandé le vote de refus au bonus de Shell.
phère Internet ou dans la biotechnologie, mais ne nous paraît pas appropriée dans une industrie arrivée à maturité », commente Nicolai Knop, un consultant néerlandais de Shareholder Service, une société de conseil aux actionnaires ayant recommandé le vote de refus au bonus de Shell.
Planet Labor 20 mai 2009, n°090545- www.planetlabor.com
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