La loi votée réforme le système d’assurance chômage et contraint désormais tous les demandeurs d’emploi bénéficiant de l’assurance-chômage (UWV) à accepter n’importe quel travail au bout d’un an d’indemnisation sous peine de se voir supprimer cette dernière. La mesure a été décidée l’an dernier pour mettre le plus de monde possible sur le marché du travail (v. dépêche n°080594). Les Pays-Bas, après trois années de croissance soutenue, étaient alors confrontés à des pénuries d’effectifs. Aujourd’hui, la réforme risque d’avoir un impact plus important que prévu. Actuellement, 80 % des chômeurs (3,7 % de la population active) retrouvent un travail dans l’année par leurs propres moyens. Mais la crise financière et la forte montée du chômage annoncée pour 2009 et 2010 (avec un pic de 8,5 %) vont changer la donne. Au Parlement, les voix les plus critiques à l’encontre de la réforme sont venues du Parti socialiste (SP, opposition). Le député Paul Ulenbelt a accusé le gouvernement de “détruire le savoir en obligeant des ingénieurs à cueillir des tomates”. Piet Hein Donner, le ministre chrétien démocrate des Affaires sociales et du travail, a rétorqué qu’il pouvait être “très bon pour l’introspection d’une personne très éduquée de travailler dans les serres horticoles pendant un moment”. Le Parti libéral (VVD), avec les centristes de D66, se sont inquiétés d’une réforme qui risque de coûter plus cher qu’elle ne va rapporter. Si les chômeurs doivent accepter un emploi moins bien payé que leur indemnité chômage (70 % du dernier salaire), les pourvoirs publics se sont en effet engagés à leur verser la différence.
tes de D66, se sont inquiétés d’une réforme qui risque de coûter plus cher qu’elle ne va rapporter. Si les chômeurs doivent accepter un emploi moins bien payé que leur indemnité chômage (70 % du dernier salaire), les pourvoirs publics se sont en effet engagés à leur verser la différence.
Planet Labor 9 mars 2009, n°090255- www.planetlabor.com
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