Pour des raisons légales, la transformation de la Poste suisse en société anonyme de droit public, en juillet 2013, oblige les partenaires sociaux à renégocier la Convention collective du travail (CCT) qui règle l’ensemble des conditions de travail et de rémunération pour les 61 000 salariés de l’entreprise. Pour les syndicats maison, Syndicom et transfair, qui négocient avec la direction de l’entreprise depuis 6 mois, le principal objectif était d’éviter l’éclatement des statuts et des conventions entre les trois sociétés que chapeaute désormais la holding La Poste Suisse SA. Cet objectif a été atteint la semaine dernière. L’entreprise et les syndicats ont communiqué, le 19 février, les résultats intermédiaires de leur négociation. Le maintien de la CCT est donc garanti pour toutes les filiales de l’entreprise. Côté rémunération, le salaire minimum a été relevé et un système d’augmentation individuelle introduit. La négociation doit s’achever au plus tard fin 2014 pour une entrée en vigueur de la nouvelle CCT au 1er janvier 2015.
Obligation de renégocier la CCT après la transformation en SA. Comme dans d’autres pays d’Europe, la Suisse a choisi de privatiser progressivement son administration postale avec la libéralisation du marché européen de la poste et des télécommunications en 1998. A La Poste, le passage du statut d’administration à celui d’établissement autonome de droit public a eu une double conséquence pour les salariés, qui ont perdu leur statut de fonctionnaires. En échange, la Poste et son principal...
Vous avez une information à nous partager ?