C’est le moment. Pour la CES, le temps est venu de passer un cap en matière de Démocratie au travail. En premier lieu, au regard des enjeux actuels et en particulier des restructurations qui se profilent, mais aussi au regard de la fenêtre politique qui s’ouvre. Deux Présidences de l’UE (allemande puis portugaise), qui vont se succéder, se disent sensibles au sujet. Les eurodéputés ne sont pas en reste car deux projets de rapport sont en cours de préparation – dont un en faveur d’une révision de la directive sur les CE européens - pour précisément interpeller la Commission européenne. Cette dernière est aujourd’hui en retrait sur ces sujets, mais elle doit plancher dans les mois qui viennent sur un plan d’action pour mettre en œuvre le socle de droits sociaux fondamentaux et notamment son principe 8 sur les droits à information et consultation des travailleurs. Elle devra alors faire avec ces aiguillons politiques que représentent ces projets de rapport, mais aussi avec une CES qui ne veut pas laisser ce moment lui échapper. C’est ce qui est notamment ressorti de la conférence annuelle organisée par la Confédération syndicale européenne qui a réuni virtuellement le 9 et 10 septembre des élus de CE européens. La CES prévoit aussi des actions à très court terme à destination de ces élus pour les aider à jouer pleinement leur rôle et à affirmer leurs droits à information et consultation.
Un contexte politique plus ouvert. L’Allemagne, aujourd’hui aux commandes de la Présidence de l’UE (jusqu’à la fin de l’année), n’a pas d’initiatives concrètes sur le thème, mais sa culture sociale marquée par le partenariat social et des droits forts reconnus aux représentants des travailleurs (Mitbestimmung) parle pour elle. C’est sous cette Présidence que doivent démarrer les travaux sur la mise en œuvre du socle des droits sociaux, ces 20 principes qui sont censés redonner plus de poids à l
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