C’est une première. Mardi 22 octobre, la Fédération patronale des entreprises de l’alimentation (VDEW) et le syndicat de l’alimentation et de la restauration (NGG) ont entamé des négociations en vue d’adopter un accord collectif instaurant pour la première fois un salaire minimum dans l’industrie de la viande. Le syndicat NGG revendique un salaire minimum unique d’au moins 8,5 euros l’heure pour l’ensemble des salariés de la branche en Allemagne, ainsi que pour les salariés dotés d’un « contrat de prestation de services » (Werkverträge) en provenance d’Europe de l’est. Le syndicat réclame également pour ces derniers une amélioration substantielle de leurs conditions d’hébergement. Pour le patronat, il s’agit de restaurer l’image de marque d’un secteur extrêmement critiqué pour ses pratiques de dumping salarial, son recours abusif à la sous-traitance et ses conditions de travail inhumaines. (Réf. 130643)
Dumping social au détriment des pays voisins. Depuis plusieurs années, les conditions de travail et de rémunération régnant dans les entreprises allemandes de la viande et notamment les abattoirs sont dénoncés par le syndicat NGG (Gewerkschaft Nahrung-Genuss-Gaststätten), mais aussi par les pays voisins qui déplorent une distorsion de concurrence. Selon le syndicat, les abattoirs allemands ont mis en place un modèle commercial lucratif basé sur « l’exploitation » d’une main d’œuvre bon...
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