Après avoir fait adopter fin janvier par le gouvernement son premier projet de loi très contesté sur la réforme des retraites, Andrea Nahles, ministre des Affaires sociales et de l’Emploi (SPD), s’attaque à présent à son deuxième chantier d’envergure tout autant controversé : la mise en place d’un salaire minimum légal et universel de 8,50 euros brut l’heure à partir du 1er janvier 2015. La ministre social-démocrate a, pour ce faire, entamé, le 24 février, une procédure de concertation poussée des partenaires sociaux qui seront appelés à évaluer d’ici le 7 mars l’impact et les problèmes éventuels soulevés par l’introduction d’un tel salaire dans leur branche respective. La ministre, qui s’est engagée de tenir compte des résultats de la consultation dans son projet de loi, a également présenté un calendrier ambitieux. Elle entend ainsi soumettre d’ici mi-avril au gouvernement son projet qui devrait ensuite être débattu en première instance en mai par le Bundesrat puis en juin par le Bundestag.
Evaluer les problèmes spécifiques au sein des branches. Rappelant que cette procédure de concertation était prévue par le programme de gouvernement de « grande coalition » adopté en novembre 2013, Andrea Nahles a en précisé les objectifs dans une lettre adressée à la Fédération des employeurs allemands BDA et à la Confédération des syndicats allemands DGB : « Là où il existe des problèmes spécifiques selon les partenaires sociaux, nous voulons en discuter avec vous et vous donner la...
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