Jusqu’au dernier moment, les clients de la Deutsche Bahn (DB) avaient espéré que la nouvelle grève des conducteurs de locomotives, annoncée le 18 mai par le syndicat GDL, n’ait pas lieu. Le directeur du personnel de la compagnie ferroviaire allemande et le président du GDL s’étaient en effet réunis le mardi 19 mai à huit clos pour tenter de trouver une issue au conflit en présence d’un ancien juge du Tribunal fédéral du travail. Mais en vain. La grève, qui avait déjà débuté le mardi à 15H dans le fret, a bel et bien démarré le 20 mai à 2H dans le transport des voyageurs. Il s’agit de la 9e grève en moins d’un an, et pour la première fois, le président du GDL n’a pas précisé quand elle prendrait fin. Devant ce conflit interminable, plusieurs voix au sein des Unions chrétiennes (CDU/CSU) et des experts ont plaidé en faveur du lancement obligatoire d’une procédure d’arbitrage en cas de conflit dans les services d’intérêt général.
Débat sur les modalités d’une procédure d’arbitrage. Les Allemands sont sous le choc. Dans un pays relativement épargné jusqu’à présent par les grands mouvements de grève, en comparaison avec ses voisins, le lancement d’une 9e grève des conducteurs de train, dix jours à peine après une dernière grève record (v. dépêche n°9054) et à quelques jours du long week-end de la Pentecôte, a suscité l’exaspération et l’incompréhension d’une grande partie de la population. Lors d’une conférence de...
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