Deux mois environ après le décès de deux travailleurs roumains dans un incendie, la fédération IG Metall Küste (régions côtières) et le constructeur allemand de paquebots Meyer Werft ont annoncé, le 16 septembre, avoir conclu, avec la participation du CE, un « accord collectif maison » fixant les conditions de travail des travailleurs employés sur le chantier naval sur la base d’un « contrat de sous-traitance » (Werkverträge). L’accord collectif impose à toutes les sociétés de sous-traitance, présentes sur le chantier, le respect de normes sociales minimales, dont un salaire minimum de 8,5 euros l’heure, et renforce les droits d’information et de contrôle du CE. Il s’agit du premier accord collectif en Allemagne visant à lutter contre l’utilisation abusive de la sous-traitance. (Réf. 130550)
Un drame à l’origine de l’accord. Le décès de deux sous-traitants roumains, employés sur le chantier naval de Meyer Werft à Papenburg, morts en juillet dernier dans l’incendie de leur logement, avait relancé le débat outre-Rhin sur le recours abusif à la sous-traitance et mis en lumière les conditions de rémunération et d’hébergement souvent précaires des employés d’entreprises sous-traitantes, originaires d’Europe de l’est (v. dépêche n°130136). L’incendie s’était déclenché dans une maison...
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