A l’occasion d’une conférence de presse consacrée à la loi sur le salaire minimum, six mois après son entrée en vigueur, Andrea Nahles, la ministre des Affaires sociales et de l’Emploi, a annoncé, le 30 juin, à la surprise générale, un allègement de la charge administrative engendrée par cette loi. Vivement critiquée par le patronat mais aussi par une partie des chrétiens-démocrates, la clause qui oblige les entreprises, dans neuf branches, à documenter le temps de travail effectif des salariés gagnant jusqu’à 2958 euros par mois sera révisée. A l’avenir, cette obligation sera levée pour tous les salariés ayant perçu un salaire d’au moins 2000 euros par mois durant un an. Autre concession faite au patronat : la clause très controversée qui oblige les entreprises à vérifier le respect de la loi par leur sous-traitants sera elle aussi restreinte. Selon la ministre, ces changements seront introduits dans le courant de la semaine prochaine par le biais d’un décret. La loi elle-même ne sera pas modifiée.
Une loi « couronnée de succès ». Six mois après son entrée en vigueur le 1er janvier 2015, la loi historique ayant introduit un salaire minimum de 8,5 euros l’heure en Allemagne a été qualifiée de « grande réussite » par la ministre social-démocrate (v. dépêche n°8498). Evoquant les nouveaux chiffres très positifs sur le marché de l’emploi publiés le jour même par l’Agence fédérale pour l’Emploi, la ministre a souligné que la loi n’avait pas conduit à la destruction massive d’emplois...
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