Le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer (CSU) a présenté, le 16 août dernier, les grandes lignes d’une nouvelle loi sur l’immigration économique (Fachkräfteeinwanderungsgesetz), élaborées en étroite concertation avec le ministre de l’Économie (CDU) et le ministre de l’Emploi (SPD). La future loi poursuit un objectif clair : faciliter l’arrivée en Allemagne de travailleurs qualifiés originaires de pays tiers, possédant un diplôme universitaire ou ayant suivi une formation professionnelle qualifiée, pour couvrir les besoins grandissants en main-d’œuvre qualifiée des entreprises allemandes. Pour ce faire, le gouvernement entend notamment supprimer la clause de préférence nationale et européenne à l’embauche pour l’ensemble des professions. Mais de nombreuses questions restent en suspens, dont celles du sort des demandeurs d’asile déboutés mais déjà bien intégrés sur le marché de l’emploi. Un projet de loi devrait être déposé d’ici la fin de l’année.
Du boulanger à l’ingénieur. Dans un document baptisé « Points clés pour une approche cohérente de l’immigration de main-d’œuvre qualifiée en provenance de pays tiers », le ministre de l’Intérieur souligne d’emblée l’enjeu de la future loi en ces mots : « la pénurie de travailleurs qualifiés est devenue un risque important pour l’économie allemande », et celle-ci sera renforcée encore par la digitalisation et le changement démographique. Et d’avertir : si l’Allemagne veut préserver sa...
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