Les grands accords collectifs renégociés depuis le début 2016 viennent confirmer une tendance amorcée depuis quelques années. Les hausses salariales ne cessent de s’amoindrir. Au début de la décennie, ces hausses dépassaient encore largement les 2 % à 2,5 %. Désormais, la moyenne oscille plutôt aux alentours de 1,4 %. Un recul qui est loin d’être à mettre sur le seul compte de la baisse de l’inflation. De la même manière, le volume des heures travaillées, régulières et supplémentaires, est lui aussi en recul. Le grand syndicat industriel Pro Ge, qui négocie traditionnellement à l’automne, a précisé qu’il ne tiendrait aucunement compte de l’accord de 4,8 % (sur 22 mois) qui vient d’être trouvé dans la métallurgie allemande pour fixer ses prochaines revendications.
Décélération des salaires. La progression des salaires autrichiens poursuit le ralentissement entamé depuis le début de la décennie. Si l’on considère les augmentations prévues et les accords trouvés au printemps dans quelques grandes branches industrielles et des services, la tendance est claire et ce, même si la baisse de l’inflation joue aussi un rôle dans la fixation d’accords collectifs moins « généreux ». Dans le secteur de l’électronique et de l’électro-industrie (EEI – 50 000...
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Auteur.e.s de l’article
Thomas Schnee
Correspondant en Allemagne