Le nombre d'immigrés peu qualifiés, Européens ou non, va baisser après le Brexit. C'est ce qu'a promis la Première Ministre britannique le 2 octobre, s'attirant les foudres des employeurs. Le plan post-Brexit de la dirigeante conservatrice est pour l'instant le suivant : il n'y aura plus de libre circulation après mars 2019, les Européens n'auront pas priorité sur les personnes issues d'autres pays, et les travailleurs hautement qualifiés seront accueillis prioritairement. L'objectif étant pour la Première Ministre d'abaisser le solde migratoire annuel en-dessous de 100 000. Un accord commercial entre la Grande-Bretagne et l'Europe pourrait cependant permettre par la suite une mobilité réciproque des salariés, a noté Theresa May. « Restreindre l'accès à des travailleurs dont le pays a besoin est contre-productif », s'est agacée la directrice générale de la confédération patronale CBI, Carolyn Fairbairn. Selon elle, « en oubliant l'importance des travailleurs peu qualifiés au sein de l'économie britannique, le gouvernement risque de porter atteinte aux entreprises et au pouvoir d'achat actuel mais aussi futur ». Le gouvernement a promis de publier un livre blanc sur la question migratoire post-brexit cet automne.
Planet Labor, 3 octobre 2018, nº10837- www.planetlabor.co
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