« Du point de vue du recruteur, c’est une excellente nouvelle et un bouleversement complet » explique Frédéric Vaissaire le DRH d’Ensival-Moret, une entreprise franco-belge qui fabrique des pompes industrielles à Shanghai. Il évoque la toute nouvelle prudence des cols blancs[1] chinois en cette période de crise. Jusqu’à présent les salariés passés par l’Université étaient réputés changer de poste comme de chemise, l’essentiel du travail des services de ressources humaines consistait à retenir ces « petits empereurs ». Désormais le chômage guette et les cols blancs ne sont plus à l’abri. Les statistiques chinoises annoncent un taux de chômage de 4%, « très largement sous-estimé » selon Cai Fang, le directeur de l’Institut du Travail et de la Population. Le scientifique a affirmé dans le magazine économique Caijing qu’après les travailleurs migrants en 2008, ce sera au tour des employés qualifiés de perdre leur emploi en 2009. Tous les secteurs et tous les postes ne sont pas logés à la même enseigne. Chez Ensival-Moret, des postulants surqualifiés acceptent de baisser leurs prétentions salariales de 20 à 25% pour des postes administratifs, secrétaire de direction, marketing, comptables. Ils viennent souvent d’agences immobilières ou de l’industrie automobile, deux secteurs durement frappés par la crise. En revanche, les ingénieurs hydrauliques restent des perles rares, « pour l’instant » précise le DRH.
008, ce sera au tour des employés qualifiés de perdre leur emploi en 2009. Tous les secteurs et tous les postes ne sont pas logés à la même enseigne. Chez Ensival-Moret, des postulants surqualifiés acceptent de baisser leurs prétentions salariales de 20 à 25% pour des postes administratifs, secrétaire de direction, marketing, comptables. Ils viennent souvent d’agences immobilières ou de l’industrie automobile, deux secteurs durement frappés par la crise. En revanche, les ingénieurs...
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