Officiellement et alors qu’une de ses provinces en était l’épicentre, la Chine a su circonscrire l’épidémie de Covid-19 dès le mois de mars. Si l’économie a bien connu une contraction au 1er trimestre (-6,8% de PIB), la croissance était de retour dès le 2nd trimestre (+3,2%) et plus encore au 3e (+4,9%). Les chiffres du chômage reflètent ce rétablissement, puisqu’en octobre, le taux officiel s’affichait à 5,3% et avait donc renoué avec la période pré-pandémie. Mais tout comme en mars, le chômage était alors à 5,9%, certains observateurs remettent en cause ce chiffre officiel : on ne parle certes plus d’un possible (et tabou) taux à 20%, mais on sait que les jeunes sont beaucoup plus gravement touchés — en avril déjà, il se situait à 13,8% — et que les situations de sous-emploi, et donc de perte de revenus, ainsi que de « mal emploi » se sont généralisées.
Côté réussite, la Chine est parvenue à créer quelque 10,09 millions d’emplois urbains entre janvier et octobre, dépassant, avec deux mois d’avance, l’objectif de 9 millions prévus pour cette année (voir Planet Labor n°11970).
Malheureusement, les statistiques officielles, même si elles constituent un indicateur de tendance indispensable, restent largement sujettes à caution. Le taux de chômage, revu en 2018 sur une base d’enquêtes mensuelles, ne s’intéresse qu’aux urbains et ne prend en...
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