Un accord aurait été négocié entre le ministère du Travail et les syndicats CCOO et UGT, mais sans les organisations patronales, CEOE et Cepyme, qui ont refusé de participer aux conversations. Selon les explications données par CCOO, les discussions amorcées en juillet dernier ont débouché cette semaine sur une entente autour de la dérogation de certains aspects clés de la réforme de 2012 qui avait flexibilisé le travail. La ministre du travail, Magdalena Valerio, se contente d'admettre une proximité de vue avec les syndicats sans perdre l'espoir de réussir à convaincre aussi les organisations patronales de se joindre à l'accord. Elle affirme son intention de continuer à travailler à élargir les bases de l'accord, mais CEOE et Cepyme manifestent leur refus de s'y joindre et considèrent le dialogue social comme rompu. Du côté des syndicats, faute d'avoir obtenu la dérogation en bloc de la réforme de 2012 qui limitaient l'impact de la négociation collective, on affiche satisfaction après avoir obtenu l'annulation de certains des points les plus emblématiques : restauration de la prévalence des conventions collectives sectorielles ou territoriales sur les accords d'entreprise, en matière de définition du temps de travail et de cadre salarial, rétablissement de "l'ultraactivité" des conventions collectives, obligation pour les entreprises sous-traitantes d'adopter la convention sectorielle applicable dans l'entreprise donneuse d'ordre, afin d'éviter que l'externalisation de certains pans d'activités ne débouche de fait sur un dumping social.
Planet Labor, 14 décembre 2018, nº10940 – www.planetlabor.com
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