Les salariés d’un café Starbucks de la région de Buffalo dans l’État de New York ont voté le 9 décembre pour la création d’un syndicat. Cela, quelques semaines après l’implantation de Workers United dans un autre établissement de la chaîne de cafés américaine de la même région. L’agence fédérale NLRB (National Labor Relations Board) qui a supervisé les élections vient d’annoncer la victoire du syndicat Starbucks Workers United, affilié à la SEIU (Service Employees International Union), un puissant syndicat dans le secteur des services. La direction de Starbucks, dont le siège est basé à Seattle, a fait tout son possible pour éviter l’arrivée d’un syndicat, arguant que ses salariés sont bien payés et peuvent directement faire part de leurs revendications auprès de l’encadrement. Elle a même envoyé à l’automne des managers venus d’autres États pour tenter de régler les problèmes locaux : manque de personnels et conditions de travail difficiles. Mais cela n’a pas empêché deux établissements de la métropole de Buffalo sur trois de donner leurs voix au syndicat, ce qui va permettre d’ouvrir des négociations salariales. S’il ne s’agit pour l’instant que de deux établissements affiliés au SWU sur 9 000, d’autres pourraient néanmoins suivre l’exemple. Une élection est prévue à Mesa dans l’Arizona, dont le résultat devrait être connu à la fin du mois de janvier. Dix autres cafés sont, par ailleurs, dans l’attente de la décision de la NLRB d’organiser ou non un vote prochainement.
États-Unis : implantation syndicale historique chez Starbucks
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