Après avoir donné le coup d’envoi de la publication par les géants d’internet de la composition de leur main-d’œuvre très majoritairement blanche et masculine (v. dépêche n° 8484), Google a-t-il lancé une nouvelle vague d’annonces sociales par les maîtres de la Silicon Valley ? On peut se poser la question après l’annonce au début du mois par l’entreprise que les quelque 200 gardes de sécurité de son siège social de Mountain View, en Californie, seraient désormais salariés de Google et non plus d’un sous-traitant, ce qui leur ouvre droit à des congés parentaux et toute une série d’autres avantages sociaux, comme des assurances santé et retraite, méconnues de la plupart des prestataires de service. Pôle de création de richesses par excellence, la Silicon Valley continue d’être l’un des lieux les plus inégalitaires des Etats-Unis. Raison pour laquelle syndicats et associations locales ont décidé d’en faire un épicentre de leurs campagnes.
Un contexte social tendu. Les entreprises de haute technologie qui ont bâti la Silicon Valley sont particulièrement sur la sellette depuis que l’octroi par la municipalité de San Francisco de places de stationnement réservées aux navettes des lesdites sociétés a déclenché une série de manifestations visant leurs salariés, à la fin de l’année dernière. Les « googlers » et autres salariés d’eBay ou Yahoo! étaient accusés d’accaparer l’espace public sans offrir de contreparties, mais aussi de...
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