Les geeks de la Silicon Valley découvrent, à petites doses, les joies du militantisme. Ils n'ont pas encore basculé dans l'adhésion à un syndicat connu, tel l'UAW, SEIU ou Communications Workers of America. Mais ils commencent à faire entendre leur différence, aux côtés de la Tech Workers Coalition (TWC), le Center for Human Technology et Tech Solidarity qui rassemblent les ingénieurs autour de quelques valeurs communes: pro-immigration, anti-guerre. Des regroupements de base locaux, "grass roots" comme on dit aux Etats Unis, qui sont beaucoup plus écoutés, depuis l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump.
Les décrets présidentiels tentant de limiter l’immigration des habitants du Moyen-Orient ont entrainé l’an dernier une forte mobilisation des ingénieurs et techniciens de Google, Facebook, Microsoft, IBM, Twitter…Et plus récemment, le mois dernier, 3000 employés de Google ont envoyé une pétition à leur dirigeant, Sundar Pichai, lui demandant d’annuler son contrat avec le ministère de la Défense. Leur message, relayé par la Tech Workers Coalition: « le groupe ne devrait pas construire une...
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