Interrogés par une commission parlementaire enquêtant sur les conséquences de l'explosion de la «gig economy» sur le système de protection sociale britannique, les patrons de l'application Uber et du service de livraison de restaurants Deliveroo ont étonnamment réclamé une réforme qui leur permettrait de garantir plus de droits aux travailleurs qu'ils emploient actuellement à la tâche. Ces poids lourds du secteur refusent néanmoins toute idée de salarisation des travailleurs indépendants même s'ils ont avoué pour la première fois qu'ils ne fermeraient pas boutique s'ils ne pouvaient plus miser sur leur emploi massif.
“Nous sommes très favorables à l’idée que certains de nos livreurs à vélo travaillant beaucoup d’heures puissent peut-être avoir droit à certaines garanties sociales” : c’est avec cette petite phrase – prononcée le 22 février devant la commission parlementaire sur le travail (Work and Pensions Committee) – que Dan Warne, directeur général de Deliveroo, a pris position en faveur d’une réforme de la gig economy, basée sur l’emploi de travailleurs indépendants à la tâche n’ayant du coup aucun dro
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