La négociation collective de branche en Italie, qui a régi durant plus de vingt ans les relations entre syndicats et patronat, semble aujourd’hui grippée. Dans la métallurgie, face à l’impasse des discussions pour le renouvellement de la convention collective nationale (CCN), les syndicats Fiom-Cgil, Fim-Cisl et Uilm-Uil ont proclamé 12 heures de grève entre mai et juin, et des manifestations régionales sont prévues les 9, 10 et 15 juin. Les syndicats de la grande distribution, eux, ont interrompu le dialogue avec l’organisation patronale Federdistribuzione sur le renouvellement de leur CCN, et les salariés du secteur ont croisé les bras le 28 mai. Les 5 et 6 juin, ce sont les travailleurs des autoroutes qui seront en grève pour réclamer le renouvellement de leur CCN. Les relations sociales se sont tendues, signant la crise d’un modèle.
Si les conflits sociaux italiens sont loin d’être aussi aigus qu’en France, les blocages de différentes négociations sectorielles sont autant de signaux d’alarme sur un durcissement – voire un changement durable – du dialogue social. La crise a pesé davantage sur l’Italie que sur d’autres pays européens, et les entreprises ont moins de marges de manœuvre face aux requêtes des salariés. Dans ce contexte, les branches gardent cependant des dynamiques spécifiques.
Dans la métallurgie – qui a...
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