Après huit mois de négociation pour le renouvellement de la convention collective de groupe qui concerne quelque 86 000 travailleurs, les syndicats signataires - Fim, Uilm, Fismic, UGL et AQCF - ont quitté la table des négociations le 10 juin, jugeant « irrecevable » l'offre de hausse salariale proposée par le constructeur. En conséquence, les syndicats ont annoncé, hier 16 juin, le blocage des heures supplémentaire et des flexibilités. C'est le premier désaccord entre Fiat et les « syndicats du oui » - qualificatif appliqué à ces organisations par la Fiom-CGIL, la seule organisation à ne pas avoir signé les accords collectifs réformant le modèle productif et de relations professionnelles et se trouvant depuis exclue des relations syndicales dans le groupe. Mais l’opposition à la direction de Fiat ne signifie pas pour ces syndicats retour à l’unité avec la Fiom.
Le désaccord concerne notamment le montant du forfait « una tantum » qui compense la période sans hausse conventionnelle à cause du retard du renouvellement. Les deux parties avaient tenté en vain de trouver un compromis, Fiat élevant son offre de 200 à 250 euros, les syndicats baissant leur revendication de 390 à 300 euros. Etant sortie de Confindustria, Fiat négocie directement sa propre convention collective nationale depuis 2012 (v. dépêche n° 130166), laquelle a été conclue sans la...
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