Le constat de Hiroaki Nakanishi, le nouveau président du Keidanren, est sans appel : le Japon doit mettre fin à compter de mars 2021 au shukatsu, le système de recrutement des jeunes diplômés adopté en 1953, jugé « dépassé ». Le problème est de taille, car selon l’organisation patronale, les entreprises qui ne sont pas affiliées au Keidanren, en particulier les petites et moyennes entreprises, « ne respectent pas les règles, recrutant ainsi les meilleurs talents avant les autres ». Une réflexion est engagée avec les universités et le gouvernement, en désaccord avec cette décision.
Un système mis en place pour favoriser l’homogénéité. Traditionnellement, le cursus universitaire classique des Japonais dure quatre ans et la dernière année, cruciale, marque la sélection des futurs employés. L’embauche formelle intervient le 1er jour d’avril, car c’est aussi bien le début de l’année fiscale que celui de l’année scolaire. Ainsi, le recrutement des nouveaux employés se fait au même endroit, au même moment et ceux-ci viennent du même groupe d’âge et de sexe. Pour évaluer les...
Vous avez une information à nous partager ?