Rares sont les employés du secteur tertiaire à faire entendre leurs voix via des syndicats en Russie. Une attitude plus individualiste que les ouvriers qui s’expliquerait par leur fragmentation, sans compter les pressions des employeurs. Relativement épargnés jusque-là par la crise économique, ils bénéficiaient en outre de conditions de travail plus favorables. Malgré cela, IT Union, précurseur dans le syndicalisme des « cols blancs », créé en mai 2013, tente de faire son chemin.
Son dernier combat date de février 2015 : la direction d’un centre d’appels de Voentelekom, à Saint-Pétersbourg, a menacé une douzaine d’opérateurs de supprimer leurs primes – soit la moitié de leur salaire. Ils avaient écrit une lettre à leur direction dénonçant un surplus de travail non rémunéré et non prévu dans leur contrat. Les salariés ont obtenu gain de cause, grâce à l’aide du syndicat pour décrypter la convention collective. Les publications sur Internet ou dans la presse de...
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