Il s’agissait de couper l’herbe sous le pied du gouvernement qui menaçait de légiférer sur la question épineuse du droit de grève. En effet, suite aux conflits récurrents dans le port de Göteborg (v. dépêche n°10546), la ministre du Travail, soutenu par plusieurs syndicats, avait déploré que le droit de grève ne soit plus conforme au modèle suédois et avait donc diligenté en 2017 une enquête sur le sujet. Le rapport ayant été soumis le 8 juin 2018, les confédérations syndicales LO, TCO et Saco se sont hâtées de trouver une position commune avec l’organisation patronale Svenskt Nâringsliv qu’elles ont présentée le 5 juin.
Premier objectif : reprendre la main sur le sujet. Certains observateurs ont qualifié cet accord d’« historique » pour saluer la volonté convergente des partenaires sociaux de trouver une solution qui convienne à tout le monde. En réalité, les points soulevés par le conflit de Göteborg rejoignaient des préoccupations communes, notamment la manière de gérer la représentation syndicale dans les entreprises où plusieurs syndicats pouvaient se cotoyer, et tous partageaient également le souhait...
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