A deux semaines des élections présidentielles du 25 octobre, les différentes centrales syndicales mesurent les défis qu’elles devront relever lors des négociations collectives qui auront lieu sous le nouveau gouvernement : indexation des salaires à une inflation galopante (environ 20%), protection de l’emploi dans une économie régionale et mondiale contractée, jugulation du travail non déclaré (environ 34 % des actifs au 3e trimestre 2014, selon une évaluation de l’organisme de statistiques public, Indec). En cette stratégique période de campagne, certains chefs de file de centrales prennent parti. A l’instar d’Hugo Moyano, leader de la CGT dissidente qui a montré son appui au candidat de droite Mauricio Macri, maire de Buenos Aires. La centrale CTA, a quant à elle ouvertement soutenu le successeur de Cristina Kirchner (centre gauche, qui a déjà accompli les deux mandats consécutifs autorisés par la constitution), Daniel Scioli, par la voix de son leader, Hugo Yasky. La centrale dissidente CTA - Autonome a décidé de ne soutenir aucun candidat mais multiplie les rencontres avec les aspirants à la présidence afin d’aborder les enjeux à venir. Interview avec son secrétaire général, Pablo Micheli.
- Quelles sont les mesures les plus urgentes que vous espérez sous le prochain mandat ?
Pablo Micheli. Pour commencer, le dialogue avec les partenaires sociaux. Ces dernières années, la présidente Cristina Kirchner, s’est attelée à toutes les grandes thématiques de manière unilatérale. Et lorsqu’elle a mis en place un cadre formel, elle l’a fait en consultant les organisations (syndicales NDLR), totalement acquises au pouvoir. C’est de cette façon que les négociations autour du salaire...
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