A l’approche des élections législatives du 28 avril prochain, patronat et syndicats ont publié des documents pour transmettre aux candidats, ainsi qu’au prochain gouvernement, leurs revendications en matière de négociation collective, de réorganisation du système conventionnel et du marché du travail. Les partenaires sociaux sont au moins d’accord sur une chose, il faut revoir le cadre légal de la négociation collective. Mais la convergence de vues s’arrête là. Alors que les syndicats réclament une meilleure progressivité de l’impôt et une plus grande contribution des grandes entreprises, le patronat demande au contraire un allègement généralisé de l’impôt et des charges des entrepreneurs. Quand les syndicats réclament une annulation des mesures de flexibilité prises durant la crise et un renforcement de l’efficacité des normes convenues dans les conventions collectives, le patronat exige au contraire une simplification des règles pour donner plus de liberté d’action pour les entreprises.
CCOO et UGT ont présenté « dix propositions pour un virage social ». Les deux syndicats UGT et CCOO réclament au gouvernement qui sortira des urnes une augmentation de la pression fiscale sur les grandes entreprises, une hausse des impôts sur le capital et sur l’impôt sur le revenu des gros salaires. Ils demandent aussi de revenir sur les réformes du travail de 2010 et 2012 qui avaient ouvert la porte à une flexibilisation du travail.
Rappelant que « l’économie du pays est en croissance...
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