Accueil > Services bancaires > Clients des acteurs de la banque numérique : BoursoBank et Revolut ont creusé l’écart en 2024 Clients des acteurs de la banque numérique : BoursoBank et Revolut ont creusé l’écart en 2024 Alors que certains acteurs de la banque numérique jettent l’éponge, comme Orange Bank et Ma French Bank, d’autres mettent les bouchées doubles pour attirer de nouveaux clients. C’est le cas de Revolut et de BoursoBank, qui ont chacun acquis plus d’un million d’utilisateurs en France en 2024. Par Rudy Degardin et Aude Fredouelle avec Aymeric Marolleau, Caroline Soutarson, Antoine Duroyon et Sara Chaouki. Publié le 20 mars 2025 à 6h55 - Mis à jour le 23 avril 2025 à 12h06 Ressources Série Cet article est le premier d’une série consacrée aux banques en ligne et néobanques comparant le nombre de leurs clients en France et dans le monde, ainsi que leurs offres : Clients des acteurs de la banque numérique : BoursoBank et Revolut ont creusé l’écart en 2024 Offres des acteurs de la banque numérique : les tarifs médians des challengers s’envolent Plus d’une vingtaine de banques en ligne et néobanques espèrent convaincre les consommateurs français d’ouvrir un compte. Pour mieux appréhender les forces en présence et leurs stratégies d’acquisition, mind Fintech les a interrogées, pour la septième année consécutive, sur leur nombre de clients en France et à l’étranger, au 31 décembre 2024 (voir la méthodologie en fin d’article). Certaines n’apparaissent plus dans le classement : Orange Bank a fermé, redirigeant ses clients vers Hello Bank!, et OnlyOne a été placée en liquidation judiciaire début 2025, avec “environ 700 clients particuliers” en portefeuille, confiait à cette occasion son cofondateur et président Kamel Naït-Outaleb à mind Fintech – la néobanque pivotait vers une stratégie BtoB. Les nombres de clients des banques en ligne, challengers et néobanques présents en France Tous les acteurs n’ont pas souhaité partager leurs chiffres avec nous. C’est notamment le cas de la néobanque pour mineurs Kard, placée en redressement judiciaire puis cédée à un groupe de repreneurs, mené par Eric Lassus, en octobre 2024. La néobanque crypto-fiat Deblock, de son côté, a annonçé en janvier avoir enregistré 200 000 téléchargements, neuf mois après son lancement. D’autres acteurs comme Compte CO2, bunq (14,5 millions de clients, tous marchés confondus, fin septembre 2024), Monabanq, Fintch et Curve, n’ont pas non plus souhaité partager leurs chiffres. Ma French Bank, la banque mobile de La Banque Postale, fermera quant à elle définitivement ses portes à l’été 2025, et ne communique donc plus sur son nombre de clients. Lors de sa présentation des résultats 2024, le Crédit Mutuel a simplement indiqué que Monabanq poursuivait son développement “sur un rythme soutenu, appuyé par une campagne de communication d’envergure lancée en septembre 2024. Les encours de dépôts et l’épargne financière progressent de 9 % par rapport à 2023 pour atteindre 1,2 milliard d’euros. Daniel Baal, président du Crédit Mutuel, indiquait en décembre 2023 à l’occasion d’une conférence de presse, que le groupe réfléchissait à faire de Monabanq “une plateforme de développement plus importante en Europe. Cela fait partie des dossiers à travailler dans les quatre ans”. En décembre 2023, le Crédit Mutuel avait tout de même indiqué que la banque en ligne comptait 180 000 clients actifs (qui réalisent plusieurs opérations par mois). BoursoBank domine le marché Avec plus de 7,2 millions de clients fin 2024, soit “10,6 % des Français et 25 % des Français majeurs”, BoursoBank domine toujours le marché. Sa politique d’acquisition agressive reste payante, puisqu’entre 2023 et 2024, la filiale de Société Générale a acquis 1,35 million de nouveaux clients (comptes joints compris), faisant ainsi progresser sa clientèle de 23 %. En brut, BoursoBank indique avoir battu son record de conquête avec 1,53 million de nouveaux clients captés en un an. La banque en ligne salue des clients “engagés”, “comme en témoigne le montant de 82,3 milliards d’encours gérés, en progression de 9,2 milliards d’euros sur un an”. Cela représente un encours moyen de 11 400 euros par client. Avec 1,5 million de nouveaux clients, Revolut connaît la plus forte progression en 2024, avec une hausse de 60 %. Le challenger britannique a porté son nombre de clients de 2,5 à 4 millions, dépassant N26 et se rapprochant de Nickel, qui affiche 500 000 clients supplémentaires (+14 %). Des chiffres reflétant des réalités différentes Il faut cependant rappeler que ces chiffres déclaratifs renvoient parfois à des réalités différentes. Nickel, par exemple, communique sur 4 millions de comptes ouverts en France depuis la création, sans préciser combien le sont encore (même inactifs), un nombre sans doute bien plus faible. N26, dont la croissance a été restreinte par la BaFin entre 2021 et juin 2024, n’a plus communiqué sur le nombre de clients en France depuis décembre 2023, date à laquelle le challenger en revendiquait environ 3 millions. Résultats des banques en ligne : BoursoBank décolle en 2023 Fortuneo : 1,4 million de clients en France et Belgique Fortuneo, de son côté, ne communique que sur la base globale de clients d’Arkea Direct Bank, qui regroupe Fortuneo en France et Keytrade Bank en Belgique (1,4 million de clients actifs fin 2024, contre 1,2 million l’année précédente). En janvier 2025, Thierry Ternier, CEO de Keytrade Bank, a indiqué au journal belge L’Echo que la société a enregistré en 2024 “une croissance “naturelle” d’environ 10 % sur l’année de ses encours d’épargne et de sa clientèle (“bien au-delà” des 400 000 clients de 2023)”. Ces chiffres laissent penser que Keytrade Bank compterait moins de 500 000 clients en Belgique, contre plus de 900 000 pour Fortuneo en France, bien que ces estimations ne soient pas confirmées officiellement. “Par clients actifs, nous entendons des clients qui détiennent un compte et génèrent du PNB, explique Gregory Guermonprez, directeur de Fortuneo, à mind Fintech. Certains peuvent donc être inactifs sur la banque au quotidien mais être actifs en Bourse ou détenir des encours sur une assurance vie, par exemple.” Il précise néanmoins que 57 % des clients utilisent Fortuneo comme compte principal. La banque en ligne, qui affiche les encours et le PNB par client les plus élevés, va augmenter ses investissements pour atteindre les 2,8 millions de détenteurs de carte d’ici 2030 dans les deux pays. Une stratégie qui tranche avec celle des années passées – “le volume de clients n’est pas un objectif unique ou un but en soi, même si nous enregistrons une croissance à deux chiffres sur ce critère, assurait Gregory Guermonprez à mind Fintech en octobre 2023. Nous faisons attention à recruter des clients qui s’engagent.” Il assure désormais que “le marché est porteur, avec un mouvement de fond vers les acteurs digitaux, et nous voulons en profiter en accélérant davantage”. Pour cela, la société est prête à abandonner provisoirement la rentabilité. Fortuneo revendique 39 milliards d’euros d’encours à fin 2024, soit une hausse de 4 milliards d’euros en un an. Hello Bank! veut porter à 70 % les clients principaux dans les 3 ans Hello Bank! revendique un million de clients détenant un compte à fin 2024 en France, sans toutefois préciser la part de clients professionnels – Hello Bank! ayant lancé en 2021 une offre pour les indépendants – ou celle des mineurs. Le directeur général ajoute toutefois : “parmi eux, près de 80 % sont actifs, selon une définition très restrictive : ils ont réalisé une opération par mois au cours des trois derniers mois, assure Bertrand Cizeau, directeur France. Et parmi ces clients actifs, 50 % utilisent Hello Bank! comme banque principale, ce qui est au cœur de notre stratégie. Nous voulons porter cette proportion à 70 % dans les trois ans.” Par ailleurs, “la part des clients qui ont choisi la formule premium a très bien progressé, et les ventes de produits hors services bancaires courants ont augmenté de plus de 50 % par rapport à 2023”. En 2024, Hello Bank! a acquis 180 000 clients en croissance organique, tout en bénéficiant d’un accord avec Orange Bank pour reprendre ses clients. “Nous en avons repris 105 000, dont la moitié sur l’offre premium à 5 euros, révèle Bertrand Cizeau. C’est un excellent bilan. Ce sont des clients un peu moins jeunes que ceux acquis en direct (qui ont en moyenne 31 ans) et plus équipés. Leur NPS est à 45 et leur satisfaction de 8,5 sur 10, selon nos mesures. En raison de notre offre complète de banque au quotidien, une bonne partie d’entre eux sont en train de nous choisir comme banque principale, ce qui n’était pas le cas chez Orange Bank.” Selon lui, l’opération a “trouvé un équilibre financier positif à court terme”. En net, le nombre de clients d’Hello Bank! en France est en hausse de 23 %. “Nous avons réduit le churn, à la fois en nombre et d’autant plus en pourcentage.” BforBank, la banque en ligne du Crédit Agricole qui a lancé une nouvelle offre en 2023 dans le but d’élargir sa clientèle, historiquement centrée sur les clients haut de gamme, a franchi en novembre 2024 le cap des 300 000 clients, soit un gain de 100 000 en un an, selon MoneyVox. Lydia recentre son activité de néobanque dans Sumeria Lydia, rebaptisée Sumeria pour son activité de services bancaires, revendique 1,7 million de cartes activées fin décembre 2024 (et 1,8 million fin février 2025). La société a opéré un pivot en mai 2024, l’application historique devenant donc Sumeria et se concentrant sur l’activité de néobanque, tandis qu’une nouvelle application Lydia ne proposant que le paiement P2P et les cagnottes a été lancée sur les stores. Lydia lancera son wallet dans la zone euro au deuxième semestre Sumeria compte par ailleurs 5 millions d’utilisateurs (elle en revendiquait encore 8 millions en mai 2024). La base a en effet été épurée en 2023, à la suite de la publication d’un décret encadrant les obligations de vérification d’identité des clients (lire notre article à ce sujet). La grande majorité des utilisateurs ayant activé une carte ont choisi l’offre de base gratuite. “Notre objectif est de rendre le service accessible au plus grand nombre, explique Cyril Chiche, cofondateur et CEO. C’est pourquoi notre carte gratuite propose des plafonds déjà solides (2 000 euros de transactions par mois), une rémunération du compte jusqu’à 2 500 euros, et aucun frais sur les paiements et retraits à l’étranger…”. Un peu plus d’un million de clients réalisent au moins une opération par mois. Une partie de ces clients est constituée d’utilisateurs historiques, mais la société recrute chaque mois “une trentaine de milliers de nouveaux utilisateurs de Sumeria, mais tous ne souscrivent pas à une carte”. Le nombre de nouvelles cartes activées chaque mois est légèrement supérieur, et “un peu moins de 50 % de ces nouveaux clients n’étaient pas déjà chez Lydia”. Bling remplit son pari Si en 2018, le marché était fragmenté avec de nombreux petits acteurs, parmi ceux qui communiquaient leurs chiffres, une forte concentration s’est opérée par la suite. La part de BoursoBank est ainsi passée de 24 % à 36 % en six ans, celle de Revolut de 6 % à 20 %. Chez les plus petits acteurs, la néobanque pour ados Money Walkie revendique 100 000 “walkies” (contre plus de 90 000 clients actifs mensuels en octobre 2024) et 160 000 clients (parents et enfants). Bling, ancienne application d’avance sur salaire repositionnée comme néobanque début 2024, a terminé l’année 2024 avec près de 67 000 clients, dépassant son objectif de 50 000. Surtout, tous sont payants : la société, qui cible les clients fragiles, facture un abonnement de 9,90 euros par mois, mais ne prélève aucun frais en cas d’incident. Bling renaît de ses cendres et lance sa néobanque De leur côté, les néobanques vertes Helios et Green-Got, lancées en 2020, comptaient environ 45 000 clients chacune fin 2023. Le segment s’avère difficile, comme l’illustre la mise en liquidation judiciaire d’OnlyOne début 2025. Noelse, la néobanque lancée en 2021 par le prestataire de services de paiement (PSP) Afone Paiement, compte 29 000 clients, bien en-deçà des ambitions annoncées initialement (100 000 avant fin 2021). Revolut domine à l’international Parmi les acteurs présents en France, Revolut et N26 sont ceux qui comptent le plus grand nombre de clients à l’international, avec respectivement 50 millions, soit une hausse de 15 millions en un an, et 10 millions, soit 2 millions de plus. Outre l’espace économique européen, Revolut est désormais disponible en Australie, au Brésil, au Japon, en Nouvelle-Zélande, à Singapour, en Suisse, au Royaume-Uni et aux États-Unis. À l’issue d’un processus de plus de trois ans semé d’embûches, le challenger a d’ailleurs finalement obtenu en juillet 2024 une licence bancaire avec restrictions délivrée par la PRA (Prudential Regulation Authority) au Royaume-Uni, ce qui devrait lui permettre de capter de nouvelles sources de revenus dans le pays. N26 communique sur des “clients à revenus pertinents” De son côté, N26 est présent dans 24 pays en Europe. Lancé aux États-Unis en 2019, le challenger avait annoncé, deux ans plus tard, vouloir déprioriser le pays, avant de s’en retirer complètement début 2022. Si N26 indique à mind Fintech compter 10 millions de clients dans le monde fin 2024, contre 8 millions un an plus tôt, le challenger a complètement modifié sa communication en 2024 en recentrant son discours sur ceux qu’elle considère comme ayant des “revenus pertinents”, sans préciser toutefois la définition exacte de cet indicateur. “En moyenne, les 4,4 millions de clients à revenus pertinents effectuent un volume mensuel de 2 400 euros de transactions (soit environ 29 000 euros sur l’ensemble de l’exercice 2024)”, assurait N26 en novembre 2024, ajoutant vouloir atteindre “4,8 millions de clients à revenus pertinents d’ici fin 2024”, dans tous ses marchés, contre 4,2 millions fin 2023, soit près de deux fois moins que le nombre de clients total annoncé initialement. D’autant que N26, contrairement à des acteurs comme BoursoBank et Hello Bank!, n’impose pas de frais en cas d’inactivité, ce qui n’incite pas à fermer un compte inutilisé. Après la levée, en juin 2024, des restrictions de croissance imposées en 2021 par la BaFin, N26 a finalement pu reprendre son expansion. En novembre 2024, le challenger revendiquait ainsi un rythme de 200 000 nouveaux clients mensuels (contre 50 000 suite aux restrictions puis 60 000 après un relèvement en décembre 2023). Ce rythme reste toutefois inférieur à celui de Revolut. Alors que son homologue allemand Vivid se recentre sur les pros – le compteur de la néobanque s’est bloqué à un demi-million de clients particuliers depuis trois ans -, le néocourtier Trade Republic pourrait bientôt faire de l’ombre à N26. Devenu établissement de crédit fin 2023, Trade Republic construit progressivement une offre de néobanque et peut tabler sur une base de 8 millions d’utilisateurs répartis dans 17 pays européens – dont un million en France. Comme sur le périmètre France, déjà évoqué, Nickel communique sur le nombre de comptes ouverts à l’international depuis la création, sans préciser combien ont été fermés depuis. La néobanque s’est lancée en Espagne mi-2020, au Portugal et en Belgique en 2022, puis en Allemagne en septembre 2023. Début 2024, elle ne comptait encore qu’un peu plus de 100 000 comptes ouverts à l’étranger. Mais le cap, désormais, est fixé vers l’international. Nickel vise 5,5 millions de clients en Europe d’ici fin 2025. Nickel se tourne vers l’Europe pour tirer sa croissance En Europe, Hello Bank! a recruté 620 000 nouveaux clients en 2024, soit une hausse de 30 % sur un an, dont 285 000 en France, pays le plus actif. Ce chiffre inclut notamment des clients issus de bpost bank, qui comptait un million de clients avant sa fusion en janvier 2024 avec BNP Paribas Fortis, ainsi que ceux repris chez Orange Bank. À fin 2024, Hello Bank! revendique 3,7 millions de clients, contre 3,5 millions un an plus tôt, soit une augmentation de 5,7 %. Les autres banques en ligne françaises n’ont pas encore étendu leur présence à l’international. BforBank doit se lancer d’ici à 2030 en Espagne, en Italie, au Portugal et en Allemagne. Daniel Baal, président du Crédit Mutuel, indiquait en décembre 2023 à l’occasion d’une conférence de presse que le groupe réfléchit à faire de Monabanq “une plateforme de développement plus importante en Europe. Cela fait partie des dossiers à travailler dans les quatre ans”. Mais aucune nouvelle annonce n’a été faite depuis sur le sujet. Et BoursoBank, malgré son grand succès dans l’Hexagone, n’a pas annoncé d’ambitions internationales. Interrogé sur une potentielle expansion à l’international de Fortuneo, Gregory Guermonprez réagit : “Nous avons, sur nos marchés actuels, un très bon potentiel avec une ambition de doubler de taille d’ici 2030 en croissance organique. Ensuite, il peut y avoir des opportunités.” Du côté des néobanques, si Lydia a prévu de lancer son wallet dans la zone euro, Sumeria se concentre pour l’instant sur le marché français. Les acteurs les plus importants atteignent la rentabilité Depuis sa création en 2015, BoursoBank a aussi connu la plus forte croissance de son produit net bancaire (PNB) : +120 %, passant de 176 à 388 millions d’euros en 2023. Et ce, malgré sa stratégie de conquête, bien que les primes de bienvenue ou de parrainage en soient déduites, mais pas les dépenses publicitaires. Cette dynamique lui a enfin permis d’atteindre l’équilibre financier en 2023. Elle rejoint ainsi Fortuneo parmi les banques en ligne rentables, tandis que Monabanq, BforBank et Hello Bank! demeurent dans le rouge. Mais Fortuneo s’apprête à lancer un plan d’investissement pour doubler son nombre de clients d’ici 2030, à 2,8 millions, sacrifiant ainsi temporairement sa rentabilité dans les années à venir pour atteindre cet objectif. Chez Hello Bank!, seule banque en ligne dont les résultats financiers ne sont pas connus puisqu’il s’agit d’une marque de BNP Paribas, et non d’une filiale, le directeur Bertrand Cizeau, indique être “sur le chemin à court terme de la rentabilité opérationnelle. Nous le sommes déjà si l’on exclut nos coûts d’acquisition, et nous nous attachons à maîtriser ces dépenses.” Le PNB par client serait inférieur à celui de Fortuneo, champion en la matière, mais devant les autres banques en ligne et challengers. Les indicateurs financiers des banques en ligne françaises Les plus grands challengers, eux aussi, atteignent progressivement l’équilibre. Revolut a quasiment doublé ses revenus en 2023 et le résultat net ressort à 344 millions de livres. N26 a présenté le 19 novembre 2024 son premier bénéfice trimestriel. Le Britannique Curve espérait aussi devenir rentable en 2024. Nickel est dans le vert depuis des années déjà (36 millions d’euros de résultat net en 2023). À l’inverse, les plus petits acteurs peinent à survivre, comme en témoignent les déboires de la néobanque pour ados Kard et la mise en liquidation judiciaire de la néobanque à impact OnlyOne. Méthodologie Début 2025, nous avons interrogé 24 néobanques, challengers et banques en ligne actives en France afin, notamment, de connaître le nombre de clients à leurs offres de compte de paiement avec carte bancaire, physique ou virtuelle, au 31 décembre 2024. Retrouvez toutes les données dans notre espace Data. Pour rappel, nous utilisons le terme de néobanque pour qualifier des acteurs qui ne disposent pas d’une licence bancaire, et ceux de challenger et de banque en ligne pour désigner des nouveaux entrants et acteurs historiques pleinement régulés. Tous les acteurs n’ont pas partagé avec nous le nombre de leurs clients en France et à l’étranger. Nous-nous sommes donc parfois appuyés sur des chiffres publics, qui ne sont pas nécessairement datés du 31 décembre 2024. Cette année, c’est le cas de Green-Got. Concernant Nickel, sa maison mère BNP Paribas ne communique que sur le nombre de comptes créés depuis la création de la néobanque. En janvier 2025, Thierry Ternier, CEO de Keytrade Bank, a indiqué au journal belge L’Echo que la banque en ligne comptait 400 000 clients outre-Quiévrain en 2023, une année où Fortuneo communiquait sur le chiffre de 1,2 million de clients en Europe. Nous en avons déduit un ratio de 67 % de clients français pour 2023 et 2024. Bien que nous leur ayons explicitement demandé le nombre de leurs clients à des offres de compte de paiement ou compte à vue avec carte bancaire, certaines banques nous ont peut-être communiqué des chiffres incluant des clients n’ayant chez elles que des livrets d’épargne, de l’assurance vie ou du crédit à la consommation. Cela limite la comparabilité des chiffres. Pour toute remarque ou question, contactez-nous : datalab@mind.eu.com Rudy Degardin et Aude Fredouelle avec Aymeric Marolleau, Caroline Soutarson, Antoine Duroyon et Sara Chaouki acquisitionbanque en lignechallengerdatanéobanque Besoin d’informations complémentaires ? Contactez le service d’études à la demande de mind À lire Le classement des néobanques et banques en ligne qui ont le plus de clients en France Les offres des acteurs de la banque numérique Les indicateurs financiers des banques en ligne françaises Lunar atteint le million d’utilisateurs dans les pays nordiques HSBC mise sur la néobanque indienne Zolve, qui vise les immigrés aux États-Unis Repositionnée sur le BtoB, Vivid vise 50 000 clients d’ici mi-2025 Treezor lance ses IBAN locaux en Allemagne, Italie et Espagne Confidentiel [Info mind Fintech] Lydia lancera son wallet dans la zone euro au deuxième semestre LCL va proposer une offre 100 % en ligne