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Accueil > Médias & Audiovisuel > Pourquoi le groupe Figaro acquiert Gala 

Pourquoi le groupe Figaro acquiert Gala 

Le Figaro a officialisé jeudi 16 novembre l'acquisition du magazine Gala auprès de Vivendi. mind Media a interrogé son directeur général, Marc Feuillée, et le directeur des rédactions de Gala, Matthias Gurtler, pour évoquer les perspectives éditoriales et publicitaires de cette opération à plusieurs dizaines de millions d'euros.

Par Jean-Michel De Marchi. Publié le 17 novembre 2023 à 17h33 - Mis à jour le 29 février 2024 à 18h26
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Année après année, le groupe détenu par la famille Dassault se montre toujours actif en matière de croissance externe, dans les médias et les diversifications. Le Figaro est ainsi en passe de racheter Gala à Prisma Media (Vivendi). Vivendi et Le Figaro ont reçu l’autorisation de la Commission européenne. La transaction a été officialisée jeudi 16 novembre et sera finalisée d’ici fin novembre. ‌

C’est l’une des opérations les plus significatives de ces dernières années dans le secteur des médias. Gala est en effet l’un des très rares magazines en France à bénéficier d’une très bonne tenue économique, avec un rythme de chiffre d’affaire annuel “d’un peu moins de 40 millions d’euros”, pour un résultat opérationnel “supérieur à 10 %”, soit plus ou moins 4 millions d’euros, selon Marc Feuillée, directeur général du groupe Figaro, interrogé par mind Media.

Vivendi choisit Paris Match

La transaction conclue avec Vivendi s’élève à plusieurs dizaines de millions d’euros. Le groupe détenu et dirigé par la famille Bolloré n’était pas particulièrement vendeur de son magazine. Il en a été contraint par la Commission européenne dans son examen des règles concurrentielles du rachat du groupe Lagardère : l’instance européenne estimait que Vivendi ne pouvait détenir à la fois Paris Match – apporté par Lagardère – et Gala, deux titres considérés comme leaders sur le marché de la presse people. Vivendi a choisi de conserver Paris Match, qui lui offrira une empreinte statutaire et une influence supérieures.

Plusieurs candidats se sont portés acquéreurs mais c’est Le Figaro qui s’est montré le plus persuasif. “C’est l’un des rares magazines de la presse féminine qui se portent bien, qui a réussi sa transformation sur le numérique, et il s’appuie sur une équipe solide pilotée par Matthias Gurtler (son directeur des rédactions, ndlr)”, explique Marc Feuillée. Le rachat concerne 69 personnes, dont 60 à la rédaction et 5 commerciaux.

Au sein du Groupe Figaro, Gala sera placé dans la filiale Figaro Publications, son pôle de magazines qui comprend Madame Figaro et qui est supervisé par Jean-Luc Breysse, directeur général adjoint du Groupe Figaro.

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Un magazine qui réalise près de 50 % de ses revenus sur le numérique

Au moins quatre raisons expliquent cette opération pour le Figaro. D’abord la bonne santé économique de Gala et une baisse limitée de l’activité papier. Le titre s’appuie sur une diffusion hebdomadaire moyenne de 123 000 exemplaires (ACPM) pour 1,1 million de lecteurs au premier semestre 2023 (One Next, ACPM). Après – 8 à – 10 % entre 2019 et 2020, le titre a réussi à limiter la baisse de sa diffusion entre 5 et 6 % en 2022 et sur les sept premiers mois de l’année 2023 ; une baisse de moitié inférieure à celle de la plupart des titres de presse féminine.

Deuxièmement, une activité en ligne puissante. Gala.fr s’appuie sur 11,9 millions de VU mensuels en moyenne (Médiamétrie//NetRatings, janvier à juillet 2023), le situant parmi les premiers médias féminins, derrière Femme Actuelle (Prisma Media) et le Journal des Femmes (CCM Benchmark), à la lutte avec Marie France (Reworld Media) et Elle (CMI France), notamment. “Presque la moitié du chiffre d’affaires de Gala provient du numérique. C’est un élément très significatif et peu fréquent chez les magazines. Dans le monde, seuls les quotidiens d’informations affichent une transformation numérique aussi réussie”, souligne Marc Feuillée.

“La réussite de notre modèle tient dans le travail amorcé il y a 10 ans déjà sur le numérique par Prisma Media (alors détenu par Bertelsmann, ndlr) et les investissements réalisés. Nous avons depuis longtemps placé le numérique au cœur du projet, avec des équipes web, papier et social media très intégrées et agiles, des formations SEO et beaucoup de travail en commun”, souligne auprès de mind Media Matthias Gurtler, le directeur des rédactions de Gala. 

La rédaction numérique, composée de 15 personnes environ, est organisée pour couvrir toutes les temporalités (début de matinée, journée, soirée, nuit), sept jours sur sept et 24h/24, à la manière des grandes rédactions généralistes, et travaille très étroitement avec la rédaction papier (15 personnes environ également) et le pôle social media (10 personnes), très tourné vers le format vidéo. 

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Une position plus forte sur les cibles féminines

La troisième raison qui explique cet intérêt du Figaro pour Gala tient dans sa volonté de développer son offre de contenus et de segments publicitaires sur les cibles féminines. Le groupe veut faire de son offre éditoriale destinée aux femmes le deuxième pilier de l’information à côté de l’actualité généraliste. Là où Madame Figaro est positionné comme une offre haut de gamme et Le Journal des Femmes comme une offre généraliste et servicielle, Gala touche une audience plus jeune, avec un positionnement hybride, entre suivi des célébrités et magazine féminin classique avec des contenus autour de la mode, de la beauté et du lifestyle. Chaque année, lors du Festival de Cannes, Gala édite d’ailleurs à 15 000 exemplaires Gala Croisette, un quotidien en français et en anglais.

Les trois marques médias représentent un total de 14,6 millions de VU uniques mensuels, soit 52 % de la population féminine en France, indique Le Figaro en s’appuyant sur des données de Médiamétrie//NetRatings. Un volume important pour adresser des cibles féminines qui restent particulièrement attractives pour les annonceurs. Cinq responsables commerciaux de Prisma Media Solutions, chargés de Gala, vont d’ailleurs rejoindre la régie du groupe, Media.Figaro, présidée par Aurore Domont.

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La régie pourra aussi s’appuyer sur les fortes communautés sociales de Gala. C’est le dernier atout qui a convaincu Le Figaro. Gala est l’un des médias français les plus présents sur les réseaux sociaux, qui sont l’un des leviers les plus porteurs actuellement, à la fois en termes d’usages médias chez les jeunes et pour les revenus publicitaires. L’hebdomadaire revendique un total de 10,8 millions d’abonnés à ses comptes sociaux. Il est particulièrement présent sur TikTok où son compte est suivi par 9 millions d’abonnés, ce qui en fait l’un des premiers médias français sur la plateforme.

Le Figaro devra désormais intégrer Gala le mieux possible dans son activité. Un processus toujours délicat dans les entreprises. Parmi les orientations entrevues en 2024 figurent des développements sur l’offre en ligne propriétaire de Gala : le déploiement poussé de la vidéo sur le site Gala.fr – et plus seulement sur les plateformes sociales -, la création de rendez-vous éditoriaux, et le renforcement de l’identité de la marque média. “L’objectif est de continuer à s’appuyer sur la puissance des réseaux sociaux et l’assise dont nous disposons, sans en devenir dépendants. Les algorithmes sont de plus en plus complexes à comprendre et varient sans cesse. Il faut se prémunir de ces changements et des risques qu’ils entraînent pour la relation avec les audiences et notre modèle”, souligne Matthias Gurtler.

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Des incertitudes importantes pour 2024

Outre deux opérations structurantes, Aden Classifieds en 2010 dans les petites annonces (devenu Figaro Classifieds) et CCM Benchmark en 2015 dans les contenus thématiques et les services marketing, le groupe Figaro a multiplié les acquisitions depuis 12 ans pour développer ses revenus et sa marge. Parmi ces opérations : Achat Terrain (site de petites annonces immobilières), Campus-Channel (plateforme vidéo pour étudiants), Marco Vasco et Les Maisons du Voyage (agences de voyages), Viadeo (plateforme sociale professionnelle et de services RH aux entreprises), Bemove (génération de leads commerciaux), Golden Bees (recrutement par ciblage automatisé), ou encore Social & Stories (agence spécialisée dans la communication sociale et éditoriale).

Ce modèle de diversifications a souvent porté les résultats du groupe ces dernières années, même si c’est plus compliqué depuis le Covid en 2020, tout comme les abonnements numériques, légèrement au-dessus de 270 000. Le groupe, néanmoins, “est dans ses objectifs pour 2023, avec nos activités du voyage qui sont revenues au niveau de 2019, des abonnements numériques qui sont bons, et la publicité qui sera en croissance sur la marque Le Figaro cette année”, affirme Marc Feuillée.

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Et pour 2024 ? Le directeur général du Figaro pointe de nombreuses incertitudes. “Nos constats sur le deuxième semestre 2023 nous amènent à être très prudents pour l’année prochaine. Il y a un début de ralentissement économique, visible dans tous les indicateurs des secteurs industriels : emploi, luxe, immobilier, bourse, etc. Et la relation en ligne avec les audiences est de plus en plus complexe avec la baisse de la visibilité des médias sur les médias sociaux, les évolutions des algorithmes sur les moteurs de recherche ou les nouveaux entrants autour de l’IA générative. Il faudra s’adapter.”

Jean-Michel De Marchi
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