France : les laboratoires Pierre Fabre mettent l’accent sur le maintien dans l’emploi des salariés en situation de handicap

Le groupe pharmaceutique Laboratoires Pierre Fabre (5.500 salariés en France) et les syndicats CFE-CGC, CFTC, CGT, FO et Solidaires ont signé un nouvel accord d’entreprise sur le handicap et les aidants d’une durée de trois ans. Entré en vigueur le 15 février dernier, ce texte introduit de nouveaux dispositifs visant à favoriser le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap, dont la mise en place d’un processus de suivi des arrêts longs.

Par Nathalie Tran. Publié le 11 avril 2025 à 9h54 - Mis à jour le 18 avril 2025 à 17h18

Les laboratoires Pierre Fabre ont signé le 30 janvier dernier un 13e accord d’entreprise sur le handicap. Ce texte réaffirme la politique menée par l’entreprise depuis une trentaine d’années et s’engage à maintenir un taux d’emploi de personnes en situation de handicap supérieur à 6% (6,19% en 2023, dernier chiffre publié). Il introduit par ailleurs de nouveaux dispositifs visant à favoriser le maintien et le retour au travail des salariés bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (BOETH).

Un suivi des arrêts longs

L’accord met en place un processus de suivi des arrêts longs afin de favoriser le maintien dans l’emploi des collaborateurs qui, à la suite d’une maladie, d’un accident ou de l’aggravation d’un handicap déjà connu, perdent une partie de leurs capacités de travail. Celui-ci est activé lorsqu’un arrêt de travail dépasse un mois. Le salarié reçoit alors un courrier l’informant de son droit à bénéficier d’un “rendez-vous de liaison” avec la responsable des affaires sociales pour évoquer sa situation. Il peut solliciter une ou plusieurs visites de “pré-reprise” avec le médecin du travail. En fonction de l’évolution de son état de santé et après réunion de la “cellule employabilité”, composée du médecin du travail, du responsable des ressources humaines et de la responsable affaires sociales, l’entreprise s’engage à lui proposer un emploi conforme à l’avis médical. Ainsi, en cas d’impossibilité d’aménagement de poste, une recherche de reclassement au sein de l’entreprise sera menée. Une action de formation pourra par ailleurs lui être proposée pour sa prise de fonction dans un nouveau poste. Des modalités de travail adaptées pourront également être envisagées après avis du médecin du travail (reprise à temps partiel pour motif thérapeutique, aménagement des horaires de travail…).

Des jours d’absence rémunérés supplémentaires

L’accord introduit deux jours d’absences rémunérés par an pour les rendez-vous médicaux ou paramédicaux en lien avec le handicap. Ils peuvent être fractionnés en demi-journées. Concernant les aidants familiaux, le texte étend le bénéfice du don de jours de repos aux collaborateurs dont l’enfant ou le conjoint est atteint d’une maladie ou est victime d’un accident d’une particulière gravité, rendant indispensable une présence soutenue et des soins contraignants. Enfin, il prévoit de nouvelles mesures visant à faciliter la fin de carrière des salariés en situation de handicap. L’indemnité de départ en retraite peut notamment être convertie (en totalité ou en partie) pour accompagner financièrement un passage à temps partiel payé à 100%. Cette possibilité est offerte deux ans avant l’âge légal de départ à la retraite. L’entreprise prend également en charge, pendant deux ans, les cotisations retraites des collaborateurs BOETH en CDI qui optent pour la retraite progressive. 

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