Étude mind RH – En France, les accords seniors se multiplient mais restent très concentrés sur l’aménagement de fin de carrière

mind RH a répertorié et étudié 69 accords d’entreprise traitant de l’emploi des seniors, signés depuis la conclusion de l’ANI en faveur de l’emploi des salariés expérimentés du 14 novembre 2024, jusqu’à la fin juin (7 mois et demi). Il s’agit d’accords de gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP), intergénérationnels, sur la diversité et l’inclusion ainsi que certains spécifiquement dédiés aux seniors et aux fins de carrière. Cette analyse met en lumière une multiplication de ces deux derniers types d’accords depuis notre étude menée entre le 1er janvier 2023 et la publication des décrets d’application de la réforme des retraites, le 11 août (7 mois et demi également). Ceux-ci sont en effet passés de 19 (sur 74 accords et avenants traitant du sujet) à 43, soit plus du double. 

“Le passage de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, les difficultés accrues de retour à l’emploi à partir de 50-55 ans et la tension qui règne sur le marché du travail ont fait prendre conscience aux partenaires sociaux de la nécessité de renforcer l’employabilité des seniors”, observe Amélie Gaudard, consultante chez Secafi, cabinet de conseil auprès des instances représentatives du personnel. “On fait des enfants de plus en plus tard et on part désormais plus tard à la retraite, avec une espérance de vie en bonne santé qui augmente. C’est cette transformation culturelle qu’il faut accompagner et à laquelle il faut nous adapter collectivement. On observe d’ailleurs que les bornes d’âge commencent à être obsolètes dans les entreprises et sont en train d’être mises à jour”,…